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13/10/2010

L'heure Jeanne

Entre 3 et 4 heures du matin. Rarement plus tard mais la majorité de mes nuits... Je sais lorsque cela va m'arriver ; au moment précis ou je me rends compte que ce que je vis n'est qu'un rêve. J'arrive encore quelques instants à le prolonger comme pour te faire un adieu - une fois de plus- puis j'émerge à la réalité de la chambre sombre. Je me rendors peut-être mais j'en doute. Je saisi qu'après t'avoir quittée, le regret me pose soucis, que je vais tourner et tourner dans mes draps à défaut de le faire dans tes bras.

Alors je me lève pour me changer les idées, pendant quelques heures. Sachant bien que cette heure de la nuit est l'inflexible rappel d'une vie gachée

05:18 Écrit par arsobispo dans Mes rêves | Lien permanent | Commentaires (0)

08/03/2009

Elle pense toujours à moi !

J’avais l’impression gênante de ne pas être le bienvenu. Mon arrivée semblait avoir surpris tout le monde. Le rêve permet ces intrusions sauvages dans un lieu qu’on ne connaît pas, devant des étrangers, qui, quoique décontenancés et quelque peu agacés, semblaient m’accepter. Je ressenti l’atmosphère un peu lourde d’une hostilité qui se cachait derrière une ignorance feinte. J’eu un frisson. Je vis alors Jeanne, et compris qu’elle se donnait un mal de chien afin de rendre naturel ma présence. Aucune exubérance, aucune surprise, comme si j’étais là depuis déjà toujours. Du moins mon corps, car mon esprit découvrait ce lieu, ces gens. Seule Jeanne m’étais familière. Elle venait de sortir d’une pièce en s’adressant à un homme que j’identifiais aussitôt ; son père. Elle me jeta un œil, un souffle d’amour puis un léger sourire, une promesse de retour, avant de reprendre la conversation anodine avec son père. Les autres personnages, confusément ressentis avaient maintenant disparus. Lui m’avait vu, et tout ce que je venais de ressentir provenait de son attitude. Personnage saugrenu, il était une découverte pour moi. Nous ne nous sommes jamais rencontrés. Jeanne a perdu son père bien avant que nous fassions connaissance. D’après mes souvenirs, il était décédé de maladie. Jeanne m’en a très peu parlé. Une grande blessure, bien évidemment. Et je n’avais jamais posé de question à son propos. La douleur provoquée par la disparition de ma mère m’avait déjà appris qu’il vaut mieux laisser ce genre de porte fermé. Pourquoi, ce père apparaissait aujourd’hui ? En près de 30 ans de sommeils agités, il nétait jamais apparu…Le temps que je me pose ces question, et la scène changea.

J’étais maintenant devant une vieille palissade en bois. Jeanne était toujours là, près d’un bosquet de jeunes noisetiers, derrière la clôture sur laquelle je m’appuyais. Dans le même mouvement que précédemment, son père s’en retournait, longeant l’allée qui menait à la porte d’entrée d’une anodine maison campagnarde, une petite longère bretonne. N’étais-je pas devant la maison familiale de sa jeunesse ? Je levais les yeux à la recherche de la colline couverte de genets, ou Jeanne, enfant, jouait avec ses frères. C’est alors que je me suis réveillé.

J’eu, comme d’habitude, de longues minutes de veille, peuplées de souvenirs. J’en voulais à ce père qui s’était accaparé ce temps précieux au détriment de Jeanne. Et cette irritation m’accapara à tel point que je compris que je ne me rendormirais pas. Il était 5 heures. Aussi me suis-je levé et doucement quittais la chambre. Je descendis me préparer mon petit déjeuner. En le prenant, dans le froid du petit matin, je m’interrogeais à nouveau sur la présence de ce père, cet inconnu, dans mon rêve. Que venait-il donc y faire ? Comment un personnage totalement désuni de mes souvenirs avait pu s’immiscer ainsi dans mon monde ? Pire, en semblant tout faire pour m’en exclure !

Il me sembla alors évident que sa présence était le fait de Jeanne. C’est évidemment Elle qui l’avait ainsi fait paraître. Elle seule pouvait avoir le désir de le retrouver, ne serait-ce qu’au coeur d’un songe… Mais c’était mon rêve, pas le sien ! Une communion de songes, ne peut se produire ! Et si cela était ! Je compris alors tout l’espoir que portait d’une telle révélation. Je m’y accrochais, malgré le côté ésotérique qu m’a toujours répugné. Elle avait rêvé de son père et m’avait invité à le partager. Accoudé à la clôture, sans autre échange qu’un regard et un sourire, je n’étais là, qu’un simple spectateur. Convié ! il ne pouvait en être autrement.

Mais ce rêve, l’a-t-elle vraiment fait ? Ou ai-je rêvé d’un rêve qu’Elle ferait ? Non, la présence de son père me persuadait de la véracité d’un rêve partagé. Si j’avais été l’unique auteur de ce songe, j’aurai choisi d’autres personnes de son entourage. Sa mère, son frère, une de ses amies… peut-être même, Philippe, le compagnon qu’elle eût avant que nous nous fréquentions. Cette évidence me combla. Elle me persuadait d’une chose importante, merveilleuse et inespérée. Elle pense toujours à moi !

 

12:14 Écrit par arsobispo dans Mes rêves | Lien permanent | Commentaires (0)

02/01/2006

Un nouvel an trop arrosé ?

Fait un nouveau rêve humide, de ceux qui laissent quelques sueurs sur le corps. Il s’agissait de l’enquête d’un juge chargé d’une affaire de meurtre. Je n’étais pas présent… plutôt spectateur… Attentif au déroulement de l’histoire, comme si je redoutais d’apprendre quelque chose d’horrible… Ce n’était pas un cauchemar. Anxieux, certes, mais pas paniqué.

La victime est un homme sans histoire, éleveur de lapins, vivant à la campagne, père de famille rangé, installé depuis plusieurs dizaines d’années dans la région et bien intégré, sans ennemi, sans concurrent… Il ne s’agit pas non plus d’un crime crapuleux, la famille n’est pas riche et en outre, aucun vol n’est constaté. Il ne s’agit pas d’un crime de cœur car les époux n’ont, l’un comme l’autre, aucune liaison.

L’enquête piétine jusqu’au jour ou le juge décide de perquisitionner du côté du domicile. Là, et par hasard, caché profondément, au sein de dossiers divers, sans grand intérêt, découverte d’une chemise cartonnée. A qui appartient-elle ? Difficile de le savoir. Mais son contenu, engendre immédiatement des soupçons : courriers, notes et mails d’un inconnu adressé à l’épouse de la victime. Notamment des propos qui accusent la victime de lui avoir volé son être ; en venant s’établir sur son lieu de naissance, lui ravissant son amour. Et qui plus est portant le même nom…

En relatant ce rêve, je me rends compte que je suis très fatigué...

19:25 Écrit par arsobispo dans Mes rêves | Lien permanent | Commentaires (0)

18/04/2001

Un nid impossible

J’étais au cœur d’un cauchemar et je m’en rendais compte. J’avais comme une seconde conscience qui me signifiait que ce n’était qu’un mauvais rêve et rien de plus.

La seule chose de tangible était que tout cela n’était pas réel et qu’il n’y avait aucun avantage à continuer de le subir.

Cette soudaine prise de conscience de l’origine purement imaginative de cette histoire me réveillait aussitôt, anéantissait le cauchemar mais aussi l’espoir d’aller au delà du rêve.


Quand mes songes s‘appliquaient à Jeanne, il en fut ainsi souvent malgré l’atmosphère romantique et non effroyable qui les berçaient.

Il m’arrivait souvent de rêver à elle lors de notre liaison, et encore aujourd’hui, il est rare qu’elle ne vienne pas me visiter.

Chaque nuit, peut-être.

Je me souviens très bien que ces songes concernaient souvent des retrouvailles.


Bien des lieux ont cachés notre passion. Pourtant dans mes rêves, nous n’avions qu’un seul endroit de retrouvailles. Protection improbable de notre isolement voulu, il empruntait un chemin en dépit du bon sens. L’atteindre était une vraie sinécure. Il s’agissait d’une minuscule chambre sous les toits, très basse d’un plafond brisé par une charpente complexe. Quelques marches la désignaient comme l’ultime pièce d’une sorte de campanile clos. Son accès se cachait par une mince ouverture murale au couloir d’une autre bâtisse tout en longueur et abandonnée. Pour rejoindre cette ruine, il nous fallait franchir un terrain vague et hostile.


Je n’ai aucun autre souvenir d’un tel lieu que celui de mes rêves.

10:39 Écrit par arsobispo dans Mes rêves | Lien permanent | Commentaires (0)

18/08/1999

Rencontre

Coincé entre 2 autocars. Le feu passe au vert ; Toutes une foule de 2 roues que je ne voyais pas, caché par les bus s’élancent devant moi. Je les rattrape petit à petit. Devant, comme semblant mener la charge, sur un scooter ridicule, une jeune femme. Arrivée à sa hauteur,  en pleine accélération, j’ai à peine le temps de la reconnaître. Dèjà, elle disparaît dans le flot de 2 roues qui noient à présent le bitume derrière moi.

Je déménage. Une nouvelle maison.

Ces rêves ontinuels. Sans vraiment de faits. Comme du quotidien.

Celui qui revient sans cesse. Celles de retrouvaille

11:05 Écrit par arsobispo dans Mes rêves | Lien permanent | Commentaires (0)

08/08/1997

J'aime retrouver le pays voilé

J'aime retrouver le pays voilé.


Il est fait d'évidences en forme de sous-entendu.

De sourires volés et de non dit.

D'effleurements et de connivences.

Je m'y sens bien, il permet tout.

L'imaginaire et le rêve n'ont pas de frontière.

C'est donc sur la carte de ma vie une tache blanche aux bords gommés aux côtes supposées, le long d'un océan.

En son centre, un mot : INCONNU.

J'ai souvent envie d'y pénétrer.


J'aime retrouver le pays voilé.


Je ne sais ce qui me retient.

Je n'ai pas d'appréhension ni inquiétude...

Mais un voile ne se déchire pas.

Un rêve qui s'achève disparaît de notre conscience dans ce néant qui l'a pourtant apporté.

C'est cette image qui sans doute me retient.

Peut-il être perdu définitivement comme le rêve ?


J'aime retrouver le pays voilé.


L'excitation lorsque je longe ses frontières participe à cette vaine retenue.

C'est une lecture sensible d'un ouvrage aimé qui doit se découvrir par fine touche.

Une approche que l'on fait durer.

Un désir attendu que l'on prolonge.

N'y tenant plus, on s'y plonge.

Alors la grâce et le charme rejettent au-delà de l'existence la cacophonie furieuse de la réalité.

Ces quelques mots sur la page blanche ne sont rien mais peuvent tout.


Ils n'ont d'épaisseur que quelques gouttes d'encre mais occupent aussitôt le monde qui nous porte.

Fragiles eux aussi, ils disparaissent tout à coup dès le livre refermé, mais laissent une trace sensible dont on ne se dépare pas ; le regret de ne pas les avoir rejoint.


Elle m'a téléphoné et m'a laissé un message pour que je la rappelle. J'ai plus envie de la surprendre en allant la chercher. Ne lui disons rien !

Sur le chemin, je me demande (une fois de plus !) si je ne vais pas lui proposer d'aller plutôt ailleurs. Le long des vieilles rues qui longent Saint-Roch, les Tuileries où même les quais de la Seine. La page est fine ; ne vais-je pas la déchirer ainsi par tant de brusqueries ?

- Fais plutôt durer ce livre, tu l'aimes tant. - Eternellement ? Ca deviendrait lassant !


Questions vaines, son bureau est vide...

De dépit, je rejoins les autres... mais n'y tenant pas, cédant à la faiblesse toujours innocente, je l'appelle et chouette, elle répond avec son rire si rafraîchissant ;  elle accepte.


Le voyage peut reprendre. En fait une délicieuse dérive sans cesse renouvelée, au grès des vents qui soufflent près des côtes de ce pays du voile.

J'eus même droit à un palpitant coup de vent lorsque je surpris l'un de ses regards. Tout autre, profond, je fus certain qu'il contemplait la même chose que moi. Il faillit me faire chavirer...

Je regrette maintenant de ne pas m'y être plongé. Corps et âme.


C'est tout ce dont je me souviens.

Le livre s'est refermé sur cette image.

Le mot FIN n'y figurait pas, mais l'adieu final oui.

J'ai descendu quelques marches.

Elle se tenait droite, lumineuse, le long de la rambarde.

J'ai failli remonter pour lui déposer sur les lèvres un baiser.

Mais cette faiblesse (jamais innocente) m'a poussé vers le vide tant encombré de notre réalité.


Je lui ai seulement souhaité de bonnes vacances et surtout... de bonnes lectures.


Ne serait-ce que pour qu'elle oublie celle-ci.

19:38 Écrit par arsobispo dans Mes rêves | Lien permanent | Commentaires (0)

22/03/1995

Vous ici ?

Je ne prends jamais le métro. Depuis plusieurs années, je ne circule qu’en moto. Ce qui me donne parfois des sueurs froides. Non pas d’ailleurs lorsque je suis sur la route, mais plutôt rétrospectivement, et en général dans mon sommeil. Alors pourquoi ai-je rêvé cette nuit que je la retrouvais au détour d’un couloir d’une station de métro que je suis bien incapable d’identifier.

Je sortais, visiblement, d’une rame. Une rangée de portillons bloquait une foule compacte. Les gens se croisaient en se bousculant. Elle est apparue devant moi. Je lui ai aussitôt saisi le bras. Rien n’aurait pu me détacher elle. Et dans le même mouvement, je l’ai entraînée vers le mur ; réduit de calme relatif. Sans lui laisser le soin de dire quoi que ce soit, je l’ai embrassé sur les deux joues. Mes yeux l’étreignaient. Elle ne sembla pas surprise. Peut-être prit-elle le soin de ne rien en laisser paraître ? Je la serrai toujours contre moi. Son bras emprisonné par ma main, s’abandonnait. Elle ne me repoussa pas. Son autre bras s’écarta et attrapa quelqu’un. Je tournais mon regard. C’était son mari. Aussitôt, je l’embrassais aussi, sur les deux joues. Pourtant n’était-il pas un inconnu ? Un réflexe sans doute. Comme si ces bises réduisaient à une simple formule d’usage et d’insignifiance celles que je venais de donner à son épouse. Ce qui n’était pas le cas…

Je me suis toujours posé la question de ma réaction à son éventuelle rencontre. De la sienne aussi. Un long silence peut-être. Une paralysie totale, de geste comme d’expression ? Un coup au cœur certainement. Quelque chose qui vous laisse knock-out. Je ne me serai jamais imaginé cette attitude là ; cette douceur et ce naturel artificiels derrière un affolement infini. L’homme avait les cheveux courts. Je me rendais compte qu’ils étaient décolorés. Une taille sévère le cachait. Elle, semblant guère troublée, me présentait, accentuant la stupidité de ma feinte reconnaissance. Je me suis alors réveillé.

Je lui en ai voulu de m’avoir volé les quelques instants de sa rencontre. Salaud !

18:52 Écrit par arsobispo dans Mes rêves | Lien permanent | Commentaires (0)