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26/03/2009

Qui suis-je, encore ?

Il est fort probable que l’instinct qui nous pousse à agir et à entreprendre d’une façon inconsciente face aux évènements de la vie soit directement hérité de nos aïeux. Nous portons naturellement les gênes de nos parents, de nos grands parents et de tous nos ancêtres, au plus profond de nous-mêmes. Mais, en avons nous conscience ?

Mon existence quotidienne, quoiqu’il en soit, n’approche ces ascendants que rarement. Ma mère est la mieux représentée. Je visite plus rarement mes grands-pères. D’autres partenaires sont exceptionnels. Et lorsque ces rencontres ont lieu, c’est toujours lors d’un repli sur soi, moment de pure nostalgie, sans conséquence directe sur mes actes et mes résolutions. Bien qu’ils soient en moi, ils n’influent jamais sur mes gestes ou mes émotions.

Jeanne, bien qu’absente, est toujours là, blottie dans un coin de mon esprit ; reniflant les mêmes odeurs, visualisant les mêmes images, partageant mes saveurs. Il n’est pas rare qu’elle m’accompagne dans les longues marches qui m’apaisent. Compagne improvisée dans des dérives introspectives, hôte de mes conversations secrètes, sujet même de ce verbiage.

Celle qui vit, là-bas – si je sais où, je ne sais comment - n’est bien évidemment plus celle qui m’accompagne, celle qui partage mon existence, celle qui vit en moi …Celle qui, en partie, est devenue moi.

Désolé, chers défunts. Elle exerce plus d’influences que vos gènes...

19:33 Écrit par arsobispo dans Mes prémonitions | Lien permanent | Commentaires (0)

19/03/2009

Enfin ton visage m'apparait

Coup au cœur. J’ai vu ta photo sur Facebook…

Retour du passé brutal qui envahit mon quotidien et change aussitôt mon état d’âme. Ce n’était pas la première fois que je lançai une recherche. Mais jamais rien en dehors d’un article informatique sur un produit acheté par les labos Fabre et une association de parents d’élèves d’écoles de musique. Avoir de tes nouvelles m’importait. Mais une image, je n’osais pas y penser. Moi qui depuis des années me reproche de n’avoir même pas pensé à prendre une photo de toi lors de notre couple… probablement persuadé de son indissociation. Tu étais moi, comme j’étais toi. Rien ne pouvait nous séparer…

Et aujourd’hui je te revois, pour la première fois depuis tant et tant d’années.

Ce n’est plus le portrait de celle qui était mienne. Mais qu’importe.

Ce n’est plus le portrait de ta jeunesse. Mais qu’importe.

Ce n’est plus le portrait d’une femme amoureuse. Mais qu’importe.

Ton mari est près de toi. Mais qu’importe.

La forme de ton visage s’est quelque peu épaissie. Mais qu’importe

Tu es là, face à moi.

Les premières émotions passées, je m’interroge. Comment as-tu osé ? Ce n’est pas dans ton caractère de t’afficher. Je vois la présence de tes enfants dans les liens relationnels attachés. Sans doute, leur pression. Peut-être même leur fait.

Et après ? Qu’est-ce que cela peut m’apporter. Une photo simplement et rien d’autre, car je ne peux m’associer au groupe… Je ne vais quand même pas m’immiscer dans ta vie familiale. La photo est suffisamment expressive : Toi et lui. Ton couple.  Aucune ambiguïté de ce côté.

Je me dis bien, qu’un jour, tu t’es résolue à m’adresser un appel à souvenir en parlant à ma sœur, rencontrée lors d’une expo. Mais il y avait un intermédiaire possible. Cela pouvait ne pas prêter à conséquence, bien que ce ne fût pas le cas, ma sœur le relatant en présence de mon épouse.

Mais moi ; comment faire ? J’avais bien ton adresse mel aux labos Fabre, mais tu ne répondais pas à ceux que je t’y adressais, même s’ils ne réclamaient pas de réponse. De toute façon, cette adresse est depuis pas mal de temps obsolète. Les mémos me sont retournés, avec cette foutue mention « Recipient unknown» !

Alors que faire ? Même ce blog a peu de chance d’arriver un jour à toi.  Comment le trouverais-tu puisque je me refuse à citer ton identité, ou celle de ta famille. Le pur hasard serait que tu lances une recherche sur ce surnom que tu t’étais attribué et que j’ai utilisé dans l’URL : La petite brune à lunettes… Et encore, j’ai tenté l’expérience. Il n’est référencé qu’à la dernière place… Puis de toute façon, pourquoi lancerais-tu une telle recherche ? Je doute profondément que le passé s’accroche à toi avec la véhémence qu’il me manifeste.

19:22 Écrit par arsobispo dans Mes recherches | Lien permanent | Commentaires (0)

08/03/2009

Elle pense toujours à moi !

J’avais l’impression gênante de ne pas être le bienvenu. Mon arrivée semblait avoir surpris tout le monde. Le rêve permet ces intrusions sauvages dans un lieu qu’on ne connaît pas, devant des étrangers, qui, quoique décontenancés et quelque peu agacés, semblaient m’accepter. Je ressenti l’atmosphère un peu lourde d’une hostilité qui se cachait derrière une ignorance feinte. J’eu un frisson. Je vis alors Jeanne, et compris qu’elle se donnait un mal de chien afin de rendre naturel ma présence. Aucune exubérance, aucune surprise, comme si j’étais là depuis déjà toujours. Du moins mon corps, car mon esprit découvrait ce lieu, ces gens. Seule Jeanne m’étais familière. Elle venait de sortir d’une pièce en s’adressant à un homme que j’identifiais aussitôt ; son père. Elle me jeta un œil, un souffle d’amour puis un léger sourire, une promesse de retour, avant de reprendre la conversation anodine avec son père. Les autres personnages, confusément ressentis avaient maintenant disparus. Lui m’avait vu, et tout ce que je venais de ressentir provenait de son attitude. Personnage saugrenu, il était une découverte pour moi. Nous ne nous sommes jamais rencontrés. Jeanne a perdu son père bien avant que nous fassions connaissance. D’après mes souvenirs, il était décédé de maladie. Jeanne m’en a très peu parlé. Une grande blessure, bien évidemment. Et je n’avais jamais posé de question à son propos. La douleur provoquée par la disparition de ma mère m’avait déjà appris qu’il vaut mieux laisser ce genre de porte fermé. Pourquoi, ce père apparaissait aujourd’hui ? En près de 30 ans de sommeils agités, il nétait jamais apparu…Le temps que je me pose ces question, et la scène changea.

J’étais maintenant devant une vieille palissade en bois. Jeanne était toujours là, près d’un bosquet de jeunes noisetiers, derrière la clôture sur laquelle je m’appuyais. Dans le même mouvement que précédemment, son père s’en retournait, longeant l’allée qui menait à la porte d’entrée d’une anodine maison campagnarde, une petite longère bretonne. N’étais-je pas devant la maison familiale de sa jeunesse ? Je levais les yeux à la recherche de la colline couverte de genets, ou Jeanne, enfant, jouait avec ses frères. C’est alors que je me suis réveillé.

J’eu, comme d’habitude, de longues minutes de veille, peuplées de souvenirs. J’en voulais à ce père qui s’était accaparé ce temps précieux au détriment de Jeanne. Et cette irritation m’accapara à tel point que je compris que je ne me rendormirais pas. Il était 5 heures. Aussi me suis-je levé et doucement quittais la chambre. Je descendis me préparer mon petit déjeuner. En le prenant, dans le froid du petit matin, je m’interrogeais à nouveau sur la présence de ce père, cet inconnu, dans mon rêve. Que venait-il donc y faire ? Comment un personnage totalement désuni de mes souvenirs avait pu s’immiscer ainsi dans mon monde ? Pire, en semblant tout faire pour m’en exclure !

Il me sembla alors évident que sa présence était le fait de Jeanne. C’est évidemment Elle qui l’avait ainsi fait paraître. Elle seule pouvait avoir le désir de le retrouver, ne serait-ce qu’au coeur d’un songe… Mais c’était mon rêve, pas le sien ! Une communion de songes, ne peut se produire ! Et si cela était ! Je compris alors tout l’espoir que portait d’une telle révélation. Je m’y accrochais, malgré le côté ésotérique qu m’a toujours répugné. Elle avait rêvé de son père et m’avait invité à le partager. Accoudé à la clôture, sans autre échange qu’un regard et un sourire, je n’étais là, qu’un simple spectateur. Convié ! il ne pouvait en être autrement.

Mais ce rêve, l’a-t-elle vraiment fait ? Ou ai-je rêvé d’un rêve qu’Elle ferait ? Non, la présence de son père me persuadait de la véracité d’un rêve partagé. Si j’avais été l’unique auteur de ce songe, j’aurai choisi d’autres personnes de son entourage. Sa mère, son frère, une de ses amies… peut-être même, Philippe, le compagnon qu’elle eût avant que nous nous fréquentions. Cette évidence me combla. Elle me persuadait d’une chose importante, merveilleuse et inespérée. Elle pense toujours à moi !

 

12:14 Écrit par arsobispo dans Mes rêves | Lien permanent | Commentaires (0)