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08/04/2010

Bonne appétit

je suis en train de déjeuner avec des collègues. Je crois reconnaître la cantine de la rue Thérèse, la salle du deuxième étage. Sauf que la table est un immense bar, qui se prolonge sur une assez grande longueur puis tourne sur lui-même pour revenir le long de nos places, à quelque distance, formant un passage ou circulent les serveurs. Comme d'habitude, beaucoup de bruits de mouvements. Les gens se lèvent, s'assoient, discutent, vont chercher qui de l'eau, qui du sel, leurs manteaux avant de quitter les lieux. Mais je ne me rends compte de rien. Je viens de te voir assise presque en face de moi, de l'autre côté du comptoir. Tu es avec quelques amis, des collègues sans doute. D'ailleurs moi aussi, je suis accompagné. Mais je ne sais pas de qui il s'agit. Je ne les connais pas bien que je discutais, détendu et serein avec eux avant que je ne t'aperçoive. Ils n'ont pas d'importance. plus d'intérêt. Tu accapares toute mon attention. Mon coeur s'est mis à battre plus violemment. Je le sens qui cogne dans ma poitrine? Je crois même l'entendre malgré le vacarme ambiant. J'essaye de me calmer et je baisse les yeux sur mon assiette. Mais je ne peux m'empêcher de les poser à nouveau sur toi. Je veux graver dans mes pupilles ton visage. Puis, j'ai brusquement peur que tu t'aperçoives de ce regard insistant, qu’alors tu me reconnaisses et que tu prenne conscience que ce regard cherche à pénétrer bien au-delà de tes pupilles. Et bien qu’il soit aimant, qu'il t’apparaisse comme une menace, et qui te pèse tant que d’un geste méprisant, tu me fasses comprendre que le rêve est fini…

Je suis en sueur mais la chambre est fraîche. Je me lève dans l’ombre et le silence. Je sais que je ne me rendormirais pas.

06:29 Écrit par arsobispo | Lien permanent | Commentaires (0)