26/03/2009
Qui suis-je, encore ?
Il est fort probable que l’instinct qui nous pousse à agir et à entreprendre d’une façon inconsciente face aux évènements de la vie soit directement hérité de nos aïeux. Nous portons naturellement les gênes de nos parents, de nos grands parents et de tous nos ancêtres, au plus profond de nous-mêmes. Mais, en avons nous conscience ?
Mon existence quotidienne, quoiqu’il en soit, n’approche ces ascendants que rarement. Ma mère est la mieux représentée. Je visite plus rarement mes grands-pères. D’autres partenaires sont exceptionnels. Et lorsque ces rencontres ont lieu, c’est toujours lors d’un repli sur soi, moment de pure nostalgie, sans conséquence directe sur mes actes et mes résolutions. Bien qu’ils soient en moi, ils n’influent jamais sur mes gestes ou mes émotions.
Jeanne, bien qu’absente, est toujours là, blottie dans un coin de mon esprit ; reniflant les mêmes odeurs, visualisant les mêmes images, partageant mes saveurs. Il n’est pas rare qu’elle m’accompagne dans les longues marches qui m’apaisent. Compagne improvisée dans des dérives introspectives, hôte de mes conversations secrètes, sujet même de ce verbiage.
Celle qui vit, là-bas – si je sais où, je ne sais comment - n’est bien évidemment plus celle qui m’accompagne, celle qui partage mon existence, celle qui vit en moi …Celle qui, en partie, est devenue moi.
Désolé, chers défunts. Elle exerce plus d’influences que vos gènes...
19:33 Écrit par arsobispo dans Mes prémonitions | Lien permanent | Commentaires (0)
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