18/01/2010
Cette photo, toujours sur mon bureau

16:19 Écrit par arsobispo dans Correspondances | Lien permanent | Commentaires (0)
18/11/2004
Mots savants
J’ai eu un phosphène hypnagogique mais extatique… Rien de tel que des mots savants pour cacher ses sentiments. Ca laisse une certaine liberté à l’imagination.
18:57 Écrit par arsobispo dans Correspondances | Lien permanent | Commentaires (0)
15/08/2002
Une blessure dont je souffre toujours
Pourquoi ai-je gardé ce mot de Jeanne ?
Une simple feuille de listing portant encore une trace de bannière générée par un job MVS.
Et c’est mots !
Salut ! Patrick !
Ouais c’est ton badge. C’était pas une surprise pour garçon !! Eh ! rien !!
A tout à l’heure.
Jeanne
PS : tu manges avec moi ce midi à Levallois ?
Je semais déjà à l’époque mes affaires un peu partout. Cette propension est liée directement à mon refus d’entrave. Tout objet le devient dès lors qu’on doit le trimballer toujours avec soi. Le badge est de ce point de vue le pire d’entre eux, car il contraint la liberté d’agir et de circuler. Saloperie !
Sinon, je ne comprends pas trop le reste. Beaucoup de sous entendus, liés sans doute au contexte, à quelques instants passés ensemble auparavant. Et toujours cette impression d’un regret caché, de déception inavouée.
Ce souvenir que me rappelle le post-scriptum. Levallois… L’appartement de sa mère… De nos étreintes étouffées dans une chambre jouxtant la salle à manger. De la gentillesse de sa mère qui nous préparait un déjeuner, avec un plaisir visible. De ma honte aussi, sachant qu’elle savait parfaitement que j’étais marié et père de famille. J’avais alors l’impression d’abuser ; de sa fille, de son domicile, de sa gentillesse…Aujourd’hui, je repense à ces moments avec nostalgie. Ils furent les seuls à me donner l’impression d’une intégration familiale que je n’aurai jamais connue avec Jeanne.
Cela aussi est une blessure dont je souffre encore.
Dans la série des petits mots sur papier listing qu’elle m’adressait, il y en a un que j’adore…

Concis mais plein d’humour… Qui imaginerait une lettre d’amour ? Car, je n’en doute pas, il s’agit bien de cela.
Et je lis au centre du billet, derrière sa pudeur et sa réserve, ces mots

18:44 Écrit par arsobispo dans Correspondances | Lien permanent | Commentaires (0)
29/02/2000
Salut !

J’avais passé des heures et des heures à découper toutes ces lettres pour en faire toujours le même mot, mais jamais aussi le même. Composer un bouquet de lettres. Pour toi. Et tout ce temps passé, était un long moment que je te consacrais, seul avec toi, uniquement à toi.
Depuis, j'écris ton prénom, sans cesse, en moi. Avec des lettres en pensées et décorées des milles lieux appréciés, sans toi, mais avec ta présence, cachée près de moi.
16:00 Écrit par arsobispo dans Correspondances | Lien permanent | Commentaires (0)
18/05/1999
Dans mon tiroir somnole ce mot...
Que j'ouvre précautionneusement, parfois, souvent... puis que je déplie et que je relie
15:46 Écrit par arsobispo dans Correspondances | Lien permanent | Commentaires (0)
13/03/1999
Un jour de chance inouï
J'ai relu un de ses courriers écrit le 13 juin 1981 et adressé à la Rapetou, une société que j'avais créée avec mon meilleur ami d'alors. Les locaux étaient sis au 40 rue Perouzet à Argenteuil en bordure de Seine, dans un quartier qui avait vu peindre les impressionnistes et qui ressemblait dès lors à une friche industrielle. C'était une toute petite maison où nous avions eu beaucoup de mal à installer notre petite offset que l'on s'acharnait à faire tourner pour imprimer nos différentes publications ; des récits, des délires, des fanzines que l’on soutenait pour des raisons absconses. C’est d’ailleurs ce dernier aspect que allait être à l’origine d’une discorde stupide entre les deux meilleurs amis du monde mais néanmoins associés de la Rapetou Incorpored Production. Un désaccord qui n’a toujours pas vu son dénouement.
Dans ce courrier une phrase :
Notre premier baiser date donc du 13 mars 1981...
Il y a près de 30 ans...
Par curiosité, j’ai cherché à savoir de quel jour de la semaine il s’agissait. C’était un vendredi. Un vendredi 13. Je ne sais toujours pas aujourd’hui si je dois le qualifier de jour de chance ou non. Vu l’importance de ce fait sur une grande période ma vie, et le temps passé à ressasser cette relation, je serai tenté de répondre que ce fut un désastre. Mais au souvenir de l’intensité du bonheur qu’il m’a procuré, alors je décrète que ce fut un jour de chance inouï.
19:34 Écrit par arsobispo dans Correspondances | Lien permanent | Commentaires (0)
13/03/1994
Plus qu’une brume mélancolique
Lui : tu viens boire un café ?
Elle : oui !
Lui : Je t’attends en bas
Elle : d’accord… A tout de suite (et fin).
Je sais pas qu’elle heure il peut être. J’aurais bien aimé te voir ce soir !!... mais tu pouvais pas. Alors on a été au ciné voir « Le facteur frappe (sonne ?) toujours 2 fois et puis t’es rentré. Moi aussi d’ailleurs. Il n’y avait personne quand je suis rentré !!... C’est drôle ! Alors je me suis fait à manger… Deux toasts avec du gruyère et des grains de raisin et maintenant j’écoute Barbara… Souviens toi et je t’écris. Ouais tu t’en es aperçu… Je sais… Demain je vais pas te voir et pas avant le milieu de la semaine prochaine maintenant… après t’auras peut-être pas le temps alors à bientôt. (De toute façon, ma carte, elle va encore arriver 15 plombes après la bataille… Elle existe pas ta rue où quoi ?) je voudrais te parler mais tu ne m’aides pas, alors… je sais pas… Oui, je sais, je sais pas grand-chose… T’en as marre ou quoi ? Est-ce que je continue ? Stop ou encore ?
Salut !
Jeanne !
A bientôt. Je t’aime bien quand même.
Ces mots ont été vite écrits sur une carte postale sur laquelle figure la photo d’un sous-bois dans un clair obscur brumeux. Jeanne a entouré le titre imprimé au dos « Ambiance Bretagne ». Ce n’est bien évidemment pas gratuit. La photo, signée Michel Follorou, est en noir & blanc. Accentuation d’une tristesse que les mots, jamais, ne soufflent. Le brouillard qui imprègne recto et verso de la carte postale ne signifie que détresse et amertume.
Il perdure encore en moi…
19:16 Écrit par arsobispo dans Correspondances | Lien permanent | Commentaires (0)
27/02/1992
Moi aussi, je t’aime bien
Salut
Tu vois c’est ma plante à 2 mois elle marchait pas encore… mais ?!!... Ca va ? Il était bon ton café ?... Tu sais, je te souhaite un super bon week-end avec du soleil… je te donne un stock de baisers pour ces deux jours… et une petite pile de clin d’œil… et puis je t’aime bien. Smack !!!!
Elle est belle ma carte – hein, c’est une carte typiquement catherinesque… Il est 16 heures et j’ai envie de te voir… Tu peux me téléphoner ce week-end tu sais ?!…
SMACKS !
Je t‘aime bien
« Je t’aime bien ». Le mot ‘bien’ me faisait enrager. Elle l’incluait presque toujours lorsqu’elle parlait de notre amour. Il ne signifiait rien en dehors du fait qu’il atténuait le sens des mots précédents. J’ai cru longtemps qu’elle l’utilisait pour se moquer de moi. Pour me montrer la futilité de notre relation. Un mot qui me repoussait en me tenant à quelques distances.
J’ai longtemps pensé ainsi. Aujourd’hui, je crois qu’au contraire il était là pour me protéger, ne pas me brusquer, me faire peur, m’obliger à m’engager plus avant dans notre relation. Je ne lui en veux plus de l’avoir tant et tant employé. Je sais qu’il accentue le sens d’aimer.
Et ces derniers mots, écrit de façon minuscule, prennent une autre dimension, celle d’un mystère, si profond qu’ils deviennent l’unique aveu tangible qu’elle m’adressait.
Moi aussi, je t’aime bien
06:25 Écrit par arsobispo dans Correspondances | Lien permanent | Commentaires (0)