13/03/1999
Un jour de chance inouï
J'ai relu un de ses courriers écrit le 13 juin 1981 et adressé à la Rapetou, une société que j'avais créée avec mon meilleur ami d'alors. Les locaux étaient sis au 40 rue Perouzet à Argenteuil en bordure de Seine, dans un quartier qui avait vu peindre les impressionnistes et qui ressemblait dès lors à une friche industrielle. C'était une toute petite maison où nous avions eu beaucoup de mal à installer notre petite offset que l'on s'acharnait à faire tourner pour imprimer nos différentes publications ; des récits, des délires, des fanzines que l’on soutenait pour des raisons absconses. C’est d’ailleurs ce dernier aspect que allait être à l’origine d’une discorde stupide entre les deux meilleurs amis du monde mais néanmoins associés de la Rapetou Incorpored Production. Un désaccord qui n’a toujours pas vu son dénouement.
Dans ce courrier une phrase :
Notre premier baiser date donc du 13 mars 1981...
Il y a près de 30 ans...
Par curiosité, j’ai cherché à savoir de quel jour de la semaine il s’agissait. C’était un vendredi. Un vendredi 13. Je ne sais toujours pas aujourd’hui si je dois le qualifier de jour de chance ou non. Vu l’importance de ce fait sur une grande période ma vie, et le temps passé à ressasser cette relation, je serai tenté de répondre que ce fut un désastre. Mais au souvenir de l’intensité du bonheur qu’il m’a procuré, alors je décrète que ce fut un jour de chance inouï.
19:34 Écrit par arsobispo dans Correspondances | Lien permanent | Commentaires (0)
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